Finies les bûches à manipuler !
Tout le bois est transformé sur le terrain en copeaux (appelés
plaquettes forestières lorsqu'il s'agit d'arbres et de branches issues de coupes, de travaux de dépressage ou d'élagage).

les plaquettes peuvent provenir de toutes essences d'arbres, le pin étant considéré comme un excellent combustible.

Il existe même en Région Rhône-Alpes des unités de récupération de bois usagés (d'anciennes palettes en particulier) utilisés dans des chaudières.

Un pouvoir calorifique du même ordre que celui du fioul : le bois a un pouvoir calorifique de 5000 kWh/t en moyenne, à comparer à 8.800 kWh/t pour l'anthracite (la meilleure qualité de charbon) et à 11.700 kWh/t pour le fioul domestique.

En tenant compte du rendement des chaudières, on peut considérer qu'il faudra environ 2,5 fois plus de bois que de fioul pour obtenir la même quantité de chaleur. Ce handicap par rapport au pétrole est largement compensé par le fait que le combustible est produit et travaillé sur place.

Une énergie de proximité : fini le transport maritime et routier sur de longues distances, fini le raffinage d'un produit finalement destiné à être brûlé.

Une énergie renouvelable : tel le Phénix de la mythologie, le bois renaît de ses cendres. Sels minéraux et gaz carbonique sont en effet réabsorbés lors de la croissance des arbres pour produire le même combustible.

ci-dessus, un broyeur Jenz HEM 560
utilisé par la commune du Plan d'Aups,
dont le rotor est muni de couteaux, est capable de broyer simultanément plusieurs troncs et de les transformer en quelques secondes en plaquettes.

On procède au séchage naturel
(sans consommation d'énergie) sous un hangar pour obtenir un taux d'humididé inférieur à 30 %, considéré comme limite supérieure acceptable
(au-delà le rendement baisse considérablement).

Le stockage est réalisé sous abri.

Comme pour une livraison de fioul ou de gaz, les plaquettes sont livrées par camion (ou tracteur avec remorque) dans le silo prévu à proximité de la chaudière-bois. Le silo est en général enterré mais peut-être posé à même le sol.

L'alimentation de la chaudière est automatique grâce à une vis sans fin (au centre de la photo) qui puise les plaquettes dans le silo. A l'aide capteurs de température, la régulation optimise les conditions de combustion.

Dans une chaudière moderne la quantité de cendres produite est extrêmement réduite et il suffit de les extraire du cendrier une à deux fois par mois.

Sur le plan écologique, la solution bois est satisfaisante. A la différence des centrales nucléaires, productrices de déchets radioactifs à durée de vie de milliers, voire de millions d'années, dont nous allons laisser la délicate gestion aux générations qui nous suivront, la combustion du bois vient s'insérer dans un cycle naturel, sans alimenter les gaz à effet de serre.

Dans le cadre du développement durable du Pays Sainte-Baume
et
de l'application des énergies renouvelables

Une chaufferie-bois au Plan d'Aups Sainte-Baume
Tout le bois récupéré sur la commune est transformé sur le terrain en plaquettes forestières : arbres morts, résidus d'élagage, arbres abattus
dans le cadre des directives de défense contre l'incendie.

Ici, les troncs ont été stockés et séchés sur la propriété de La Brasque.
Une journée de travail avec le broyeur Jenz suffit à satisfaire les besoins annuels de la chaufferie.

photos michel degraeve
Les troncs de pins sont broyés et transformés en plaquettes forestières. Elles seront stockées sous un hangar jusqu'à la saison de chauffe.
ci-dessous la chaudière Compte de 360 kW lors de son installation au Plan d'Aups.
Le foyer de la chaudière Compte, lors de son premier allumage
en 2004.
Un groupe de La Roquebrussanne
visite les installations de chauffage au bois
le 11/10/06.
On reconnaît entre autres,
de gauche à droite :
Michel Degraeve, président
de Découverte
Sainte-Baume,
Jean-Paul Caporali,
maire de La Roque,
Pierre Venel, conseiller municipal de La Roque,
Jean-Charles Agati,
conseiller municipal du Plan d'Aups.
Derrière le groupe de visiteurs, le silo d'une capacité correspondant
aux besoins annuels.
(photo communiquée par la mairie
de La Roquebrussanne)
un réseau de chaleur enterré qui alimente les principaux bâtiments communaux

La chaufferie-bois du Plan d'Aups-Sainte-Baume
ci-dessous un élément des canalisations souterraines où l'on peut constater la qualité de l'isolation thermique. A gauche, une partie du réseau de chaleur enterré qui distribue la chaleur sur les différents bâtiments.

D'après les informations obtenues, les pertes thermiques se traduisent par une perte de température qui n'excède pas 1°C par km de canalisation.

La chaufferie-bois du Plan d'Aups fournit actuellement les besoins de la mairie, de l'école primaire, de l'école maternelle (qui comprend un appartement) et la Maison de Pays.

Le Conseil municipal a décidé récemment l'extension du réseau jusqu'au futur centre culturel prévu sur l'esplanade de l'église.

présenté par Découverte Sainte-Baume, écomusée-territoire comme une solution écologique et économique, le projet de chaufferie-bois du Plan d'Aups a été étendu dès les conclusions des études préliminaires par le maire du Plan d'Aups, Vincent Martinez, à l'ensemble des bâtiments publics, y compris la nouvelle école maternelle (à gauche de la photo ci-dessus) et la Maison de Pays. La chaufferie-bois se situe à droite de la photo.