L'economie du Pays Sainte-Baume
un outil pédagogique régional
Précédée d'un important travail de communication (préparation
des plaquettes et des prospectus, envoi de mailings, collecte des informations
scientifiques, mise au point des circuits...), l'activité pédagogique
a pris rapidement de l'ampleur, confirmant ainsi l'analyse que nous avions faite.
Si les trois premiers mois se sont avérés peu actifs, le second
trimestre a connu un afflux rapidement amplifié par le bouche à
oreille, toujours efficace dans le milieu de l'enseignement. Au total, 900 élèves
des établissements primaires, des collèges ou des lycées
ont été reçus par XEcomusée du Pays Sainte-Baume
entre le 1er janvier et le 30 juin 1996.
Une dizaine de circuits ont été expérimentés sur
les communes du massif de la Sainte-Baume. Certains ont été adaptés
à la demande, comme celui réalisé avec le lycée
Ampère de Marseille: pour ces étudiants destinés au métier
de thermicien, la visite des glacières d'Auriol, de Pivaut et de Bertagne
a été l'occasion d'aborder des sujets comme l'isolation thermique,
l'industrie du froid, ainsi qu'un historique de la production, du transport
et du commerce de la glace.
Des enseignants que nous avons guidés
au printemps ont reprogrammé une visite
en octobre avec leurs nouveaux élèves et
quelques établissements sont fortement
intéressés par nos activités pour leurs
Projets d'Action Educative, ce qui devrait
apporter à notre animatrice une charge ré
gulière d'activité sur l'année. O
Notre animatrice, Sylvie Panivello, en train d'enseigner l'utilisation d'un
appeau : le dialogue avec les oiseaux est souvent une révélation
bénéfique pour la prise de conscience de l'enfant vis-à-vis
de la nature. Cette animation est complétée par la présentation
du dessin de l'oiseau et par la description de ses moeurs.
• l'activité pédagogique envisagée est autofinancée
par les participations des établissements scolaires, ce qui nous permet
de lancer l'action sans attendre les aides des collectivités.
Nous avons donc lancé prudemment cette activité, dès le
1er janvier 1996, en engageant une animatrice diplômée d'un Brevet
d'Etat d'Animateur Technicien de l'Education Populaire (B.E.A.T.E.P.).
La partie muséologique moderne du Centre-Accueil que nous avons prévue
dans notre projet doit, à terme, fournir un instrument pédagogique
efficace à l'Eco-musée du Pays Sainte-Baume.
Le choix des collectivités territoriales s'étant porté
sur le financement d'une muséologie poussiéreuse confiée
aux Dominicains de la Sainte-Baume, il faudra sans doute attendre l'échec
inévitable de ce projet pour repartir sur des bases sérieuses.
Sans attendre ces échéances qui nous semblent encore lointaines,
nous avons décidé, dès la fin 1995, de lancer une activité
pédagogique en direction des établissements scolaires.
Plusieurs arguments ont présidé à cette décision
:
• le choix des collectivités territoriales d'aider financièrement
un projet confessionnel n'a aucun avenir auprès de l'Education Nationale
: le potentiel le plus important de visiteurs reste donc intact.
• l'outil pédagogique de base - le patrimoine de la Sainte-Baume
- est une réalité, même s'il n'est pas encore mis en valeur
comme nous le souhaitons.
Visite de la glacière d'Auriol par le lycée Ampère de Marseille.
Charles Casais explique ici comment était organisé le commerce
de la glace sous l'Ancien Régime.
0 le travail de recherche et de création entrepris depuis de nombreuses
années par les associations qui nous soutiennent est considérable
: nous disposons d'un matériel scientifique suffisant pour construire
un outil pédagogique solide.